trumppitudes (09/11/16)

Avec l’élection de Donald Trump, nous avons atteint ce que Baudrillard aurait sans doute nommé le degré zéro du politique. Il n’est en effet plus question de références politiques (ou autres) quelles qu’elles soient. On en est au delà du politique, dans une zone opaque, celle du déni, voire celle de ce que nous pourrions identifier comme étant celle du Mal.

 

Ce qui reste du politique semble avoir retrouvé, pour achever sa disparition, son autodestruction, le ferment de la haine, d’une haine artificielle sans objet autre qu’elle-même. Somme toute une mise en orbite de toute chose sur elle-même, une obstination centrifuge pour éjecter l’Autre de  l’espace confiné d’un nouveau sujet déjà en détestation de soi.

 

« La haine est une sorte de stratégie fatale contre la pacification de l’existence. Dans son ambigüité même elle est une revendication désespérée contre l’indifférence de notre monde et à ce titre sans doute un mode de relation beaucoup plus fort que le consensus ou la convivialité » disait Jean Baudrillard.

Il me semble que ce qui est ici en jeu, c’est une haine sans objet et qui est pour surtout n’en pas avoir.

 

Aurait-on ouvert là une porte dorée à tous les extrémismes radicaux ?

L’auto-référenciation réclamée par le nouveau sujet en retour fatal de boomerang…

 

Marc Bozec.

 

ps article remis en ligne et qui semble-t-il avait disparu...

 



09/11/2016
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