thanatos et narcisse sont dans un bateau (23/10/22)

« L’anthropocène(ère qui se définit par l’impact humain sur tous les milieux) serait donc le signe le plus obscène, le rejeton monstrueux d’une certaine configuration du tripode en trois temps : la Nature coupée du dieu, la mort du Dieu, la solitude de l’Humain condamné au triste stade du miroir (narcissisme) ».(Thierry Hoquet in revue critique 903-904)

 

Dieu est donc mort et vive narcisse ! Au train où vont les choses, on parlera sous peu de « thanatocène » : à croire que tout finit par faire l’apologie de la déréalisation, que tout futur soit à abolir au profit d’une immédiateté consommable, valorisante, que tout objet du désir soit escamoté au profit d’un désir de désirer (ce qui somme toute est alors la mort annoncée du désir).

 

A qui profite le crime ? On se le demande ; Il est jusqu’à nos politiques qui font de l’auto-combustion en vase clos, dans la sphère du politique. Le rapport à la nature finit par en être on ne peut plus ambigu : ne serait-elle pas condamnée à être le faire valoir, la preuve distanciée de nos pulsions suicidaires, le spectre de notre propre fin ?

 

Penser en termes de temporalité semblerait des plus raisonnables…

 

Marc Bozec.

 

Ps : en parlant de Thanatos, à quand le battement d’aile de papillon ? L’urne pour l’instant ne nous a guère réussi…



23/10/2022
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