le temps du cornavirus (03/08/20)

La pandémie liée au coronavirus est appelée à durer, à s’inscrire dans le temps. Voilà qui n’est pas anodin. Cette inscription dans le temps, cette temporalité, n’est plus le fait de nos sociétés de l’immédiateté même si l’on a tenté de nous convaincre qu’il existait une option de « développement durable » qui me semble n’être qu’un vœu pieux si ce n’est un bel écran de fumée quand le monde semble quasiment frappé d’entropie. C’est peut-être d’ailleurs du fait de cette temporalité que ce virus pose autant de problèmes (par delà le fait qu’il soit hautement pathogène).

 

Au « tout à jouir et maintenant » contemporain s’oppose donc une fin de non recevoir virale en réponse aux modes de contaminations culturels, comportementaux et économiques dont nous avons fait des paradigmes. L’effet d’annonce immédiate et réactive de décisions sitôt battues en brèche fait en quelque sorte écho à cette excitation généralisée qui caractérise nos sociétés. Cet effet d’annonce procède le plus souvent de l’abréaction qui prend les couleurs de ce qui normalement devrait émaner de l’autorité, de ce qui devrait faire autorité. Simulacte ?

 

Or, il semble que plus rien ni personne ne fasse autorité, ou que pour le moins cette autorité ne soit plus qu’une défroque que les tenants de « vérités » s’arrachent à grand renfort de communications scientifiques ou prétendues telles. On ne sait plus à quel saint se vouer et tout devient indécidable, de même que tout devient réfutable, y compris pour certains le virus lui-même. Rien de tel que le déni pour s’extraire de la réalité et encore plus si on le conjugue sur le mode victimal (voir les manifestations des coronasceptiques aux USA  et en Allemagne).

Somme toute, il semble que le virus ait rendu encore plus viraux les modes de contaminations évoqués plus haut….

 

Petit rappel :

Un virus est une particule microscopique infectieuse qui ne peut se répliquer qu'en pénétrant dans une cellule et en utilisant sa machinerie cellulaire.

 

Il serait peut-être temps d’interroger nos « machineries », comme nos machinations, ainsi que tous les machins dont nous nous entourons d’ailleurs !

 

Prenez bien soin de vous,

 

Marc Bozec.



03/08/2020
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