le grand satrape et ses maux (13/10/24)
Je pensais ne plus avoir à parler de notre grand satrape, à savoir Emmanuel Macron. Il faut aujourd’hui l’envisager sous un angle symptomatique. Il incarne une forme de totalitarisme sans extérieur, celui du déni, (voire d’une industrie de la négation), et surtout ceux de la déréalisation et de la dé-temporalisation.
Il agit dans l’immédiateté pulsionnelle et ne garde de l’Histoire que l’aspect ponctuel et manipulé de la commémoration. Il est médiatique à tout vat, autoréférencé à l’envi. Au Moyen Age, « médiatique » signifiait « soumis à un seigneur », le médiatique, disait Paul Virilio est « celui qui garde un pouvoir sous contrôle », et c’est bien de cela dont il s’agit, pouvoir et contrôle.
Il en est même arrivé à ériger le langage au rang de logorrhée généralisée, sans rapport avec le réel et encore moins avec l’Histoire. Qu’on se rappelle, entre autre chose, de sa théorie du ruissellement : une récente étude du « london school of économists », a, s’il en était besoin, prouvé que cette théorie était inepte. Et on le savait depuis les années trente !
Il maîtrise l’art du parler creux comme pour valider les prémisses de son argumentaire : langage vide de sens qui occupe un espace surmédiatisé qui n’a plus de dimension temporelle et géographique. Ce qui compte, c’est la vitesse et non plus la valeur de la parole. Là aussi à survaloriser ce type de langage, il concoure un peu plus à la déréalisation en le déconnectant complètement du réel.
C’est une forme de tyrannie du virtuel. Il reste étonnant que son langage n’ait pas encore percuté le réel, à moins que cela ne soit déjà fait et qu’au regard de la vitesse d’effondrement, nous ne nous en soyons pas encore aperçu !
Marc Bozec.