le crépuscule d'une idole (03/01/22)
On connaissait Michel Onfray dans ses entreprises de déboulonnage systématique de ceux qu’il considérait comme des idoles susceptibles d’être les faire valoir de sa vindicte, mais ne voilà-t-il pas qu’il se révèle comme Zélateur et propagateur de l’infâme.
Lui qui se positionnait sur le registre d’une philosophie solaire humaniste, ses propos sur l’interruption médicale de grossesse sont pour le moins rétrogrades et inquiétants.
En écho à Eric Zemmour, pur produit médiatique révisionniste et fasciste, il déclare, entre autre : « Nous sommes dans une civilisation où les écologistes, les mélenchoniens, les socialistes, les communistes, estiment qu’il faut de l’empathie pour les rats, mais qu’il n’en faut pas pour un enfant… »
Habitué au ton docte et au péremptoire d’un argumentaire comme bien souvent déviant, il s’engage dans un délire dans lequel il mélange tous les registres en les amalgamant, tout en prétendant détenir la vérité : somme toute la société, comme la femme, sont coupables à ses yeux des pires dérives, bafouant l’héritage sociétal acquis par une gauche libertaire dont il se revendique. Ce qui est paradoxal, c’est qu’il se positionne sur un argumentaire chrétien, lui qui a tant décrié la religion et ses zélateurs.
Voilà donc un Michel Onfray pris à son propre piège, celui de l’excès iconoclaste, cela faute d’avoir pu se l’appliquer, en bon architecte du crépuscule des idoles, en bon philosophe et surtout loin « des prêtres et demi-prêtre incapables du rire ».
Alors, devons laissez les petits enfants venir à Saint Michel O ?
Je ne pense pas qu’il en soit besoin. Parti comme il l’est, il finira bien par dénoncer ce grand danger qu’ils représentent pour l’humain par trop humain et pour son avènement.
Attention, ecce homo, voici l’homme, celui-là même qui sait qu’il sera le dernier à porter fièrement ce nom : Michel Onfray, le grand poisson masturbateur…
Il est vraiment dommage qu’il y ait si peu de place en psychiatrie : il pourrait certainement y édifier quelques internes…
Marc Bozec.
Ps : ses déclarations sont accessibles sur son propre site internet