le capitole au pas de l'oie (09/01/21)

Aucun vieillard cacochyme, pas plus que quelque policier zélé, ni aucune oie d’ailleurs, n’ont pu éviter l’invasion du Capitole. Certains chroniqueurs ont vu dans ce fait d’arme à la Brennus, le désir de s’approprier ce symbole de la démocratie américaine dans le but de la désacraliser.

 

Parmi les « envahisseurs », bon nombre de membres de Qanon, de suprématistes blancs, et de zélateurs du port d’arme. Somme toute les « dignes représentants » du peuple américain, cela va de soi, ce en toute mauvaise foi caricaturale…

 

En ce qui me concerne, je n’y vois qu’un chorus dans la destitution du politique dont Donald Trump est le chantre : lui qui ne peut croire à sa propre destitution par voie électorale, a tenté d’organiser celle du politique pour ne plus avoir à s’en soucier. Il lui serait resté alors toute latitude pour gouverner à l’emporte-pièce, en jouant de la pulsion et de l’émotion à tout va, instituant un libéralisme forcené et totalitaire. En cela, c’est à se demander s’il n’est pas, encore une fois, l’archange chargé d’annoncer officiellement la fin du politique au profit d’un leadership émotionnel et instable dans le culte de soi. Ersatz de fascisme ? Quoi qu’il en soit, l’annonce est pour le moins inquiétante et ce n’est pas le mirage de la démocratie participative qui nous mettra à l’abri…

 

D’ailleurs, ce n’est pas du politique dont veulent les contempteurs de Trump, ils ne veulent plus de politique du tout, ils veulent du Trump, celui là même qui incarne un Narcisse mortifère et qui flatte leur égo. Ils s’identifient à lui, et c’est la répétition du même, de leur même, qui les anime et les séduit. Et il me semble, quitte à me répéter, qu’où que ce soit, personne ne veut du politique, personne ne veut le prendre en charge vraiment.

 

Marc Bozec.



09/01/2021
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