jusque dans la presse (02/10/12)

Une réflexion extraite de l’éditorial de Nicolas Demorand dans Libération du 27/09/12 :

 

« … Crise historique, voire civilisationnelle : l’accélération du temps rend insupportable l’effort patient, ardu, heureux qui résidait dans la lecture lettrée ou la résolution d’un problème mathématique ; la démocratisation des sociétés déstabilise la féconde inégalité entre le professeur et l’élève sur laquelle se fondait la transmission du savoir ; l’institution scolaire, comme toutes les autres, se trouve bombardée de demandes nouvelles. Du passé, l’époque a fait table rase. Mais sans livrer l’esquisse de l’école de demain. »

 

Accélération du temps, perte de repères, excitation permanente, égalité (tout vaut tout et rien ni personne ne peut nous dépasser), crise d’identité, manque de reconnaissance, la liste est longue et non exhaustive. Il est jusqu’aux justifications et hypothèses de compréhension qui se fragmentent et produisent ce qu’il convient d’appeler du « simulacte » : pas de prise sur le réel, du moins refus de cette prise, mais des déclarations d’intention à n’en plus finir qui se poussent les unes les autres et ont prétention à une vérité éclair dans l’immédiateté d’un présent encore une fois tyrannique. Tel l’excès face à lui-même, le fragment répond au fragment et la boucle est bouclée. Mais qu’en sera-t-il des éclats qui se répondent et produisent du sens à leur insu ? Il y a décidément de la crise dans l’air…

 

Marc Bozec.



03/10/2012
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