jeu de D, suite
Dans son commentaire sur l’article intitulé « jeu de D », Pierrick Hamelin soulignait avec beaucoup d’à propos le sentiment de fascination éprouvé face au personnage d’Elon Musk.
Cette fascination est une forme de séduction irrésistible, de celles qui ne conduisent pas à l’écart, mais qui en génèrent un qui ne procède pas de l’attraction puis de la mise à l’écart de soi par rapport à soi ; c’est une forme de narcissisme exacerbé qui ne dit pas son nom et refuse de se considérer comme tel. Peut-être d’ailleurs faudrait-il inventer un nouveau terme psychanalytique : le « sursoi ».
Musk est l’archétype du pulsionnel, de l’auto-référenciation, de l’excès qui caractérisent bien le « nouveau sujet » que nous avons déjà évoqué. Il est, somme toute l’image idéale d’une forme de réalisation, d’avènement de la société incestuelle, du fantasme du tout est permis, du pouvoir absolu. Il est à ce jour un des hommes les plus dangereux au monde, dangereux et craint au point que nos politiques se sont bien gardés de tout commentaire le concernant.
L’avènement de l’intelligence artificielle risque de ne rien arranger du tout.
Je pense que je vais m’appliquer à une certaine forme d’idiotie comme antidote, à moins que je ne cultive l’idiosyncrasie qui me conviendrait mieux (en toute modestie cela va de soi).
Marc Bozec.