jeu de D

Déni, déréalisation, dérégulation, démagogie, dédain, désengagement, mais aussi désarroi …  Et il y a de fortes chances que j’en omette. Nous voilà en proie à un jeu de « d » des plus pervers.

Nous avons déjà évoqué le déni comme la déréalisation dans d’autres articles en tant que rapport déviant au réel, nul besoin d’y revenir. La dérégulation est aujourd’hui dangereusement contagieuse. Un libertarien forcené, chantre de la dérégulation totale, en la personne d’Elon Musk, est devenu un acteur incontournable de la politique non seulement américaine mais aussi britannique et allemande. Son crédo du tout est permis sous l’égide des extrêmes renvoie la politique à un jeu financier et démagogique qui s’appuie tant sur le déni que sur la déréalisation mettant en danger la notion de démocratie et de déontologie (encore des « d », décidément !).

Depuis quelque temps, du moins est-ce vraiment palpable, le politique a dépassé la démagogie (quoi que…) au profit du dédain, ou du mépris, à vous de choisir, mais aussi du désengagement, de la dérobade idéologique, avec en France une tendance présidentielle à se vouloir démiurge. De quoi nourrir le désarroi et l’inquiétude, mais aussi pour certains le tout à jouir réactif dans l’immédiateté de l’expression du désir  qui, de ce fait, n’en n’est plus un. C’est là une fuite éperdue, la « tête dans le guidon » pour ne pas voir où l’on va.

Sachant qu’historiquement  depuis le vingtième siècle, tout ce qui s’impose aux USA finit par s’instaurer en Europe. Sincèrement il y a de quoi être légitimement  inquiet

Les « d » sont donc jetés, à savoir si quelque pari que ce soit est encore envisageable.

Encore une fois, « on vit une époque formidable » !

Marc Bozec.



06/01/2025
2 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 13 autres membres