extinction (11/02/21)
En ces temps de pandémie, nous avons à vivre cette extinction des feux qui n’est pas sans rappeler celle qui fut imposée lors de la seconde guerre mondiale : il y a quelque chose de forcé, de subi, et qui incite ceux qui le bravent à se justifier en parlant de désobéissance civique, comme s’il s’agissait d’une mesure intentionnelle visant à restreindre les libertés (amis complotistes bonjour !).
Cependant, il y a semble-t-il une toute autre extinction en marche : c’est celle de l’espèce humaine… Il s’agirait d’une même mode de fonctionnement que les cinq précédentes dont la plus fameuse a vu celle des dinosaures. Aux dire de Bruno David, paléontologue et directeur du musée d’histoire naturelle, nos excès délétères pour la biodiversité et le climat nous y conduiraient tout droit.
« La première caractéristique » de cette extinction, dit-il « est qu’elle est due à une seule espèce, la nôtre. Et elle va beaucoup plus vite que les précédentes, elle va 100 à 1 000 fois plus vite. Sinon, elle a aussi beaucoup de points communs avec les précédentes : elle est multifactorielle, tout s’imbrique. Et elle s’apparente plus à une litanie de déclins qu’à une hécatombe. Elle est essentiellement due à l’homme via de grands facteurs de pression : pollution, réchauffement climatique, usage des espaces… » ; et d’ajouter : « un virus se retourne contre l’espèce dominante dans une logique de survie et de propagation ». ( article paru dans Libération en février 2021)
Alors fin annoncée de l’homme et de sa « réalité intégrale » dans une logique plus que jamais virale de contamination globale?
« Rien de sert de mourir, il faut savoir disparaître » disait Jean Baudrillard…
Il n’y a pas à dire, on vit une époque formidable !
Marc Bozec.