covid or not covid? 31/01/23

Face à la covid, le gouvernement a fait le choix d’une auto-immunité collective et a gommé toute forme de suivi de contamination, comme il a suspendu les arrêts de travail sans jours de carence.

 

On peut s’interroger sur le bien fondé de telles décisions quand on sait aujourd’hui ce que les contaminations successives chez un même sujet ont de délétère sur le plan neuronal, respiratoire et cardiovasculaire. C’est privilégier les préoccupations économiques au détriment de l’humain : mais ça, on savait que le gouvernement actuel avait fait un paradigme de ce genre d’attitude.

 

Ce qui se profile, par delà ces considérations, c’est l’humain dans toutes ses limites avec lesquelles il flirte de plus en plus. Par définition, l’humain est limité quand ses entreprises cherchent à affirmer le contraire dans une forme de déni (encore une fois) de ces mêmes limites. Elles sont récusées au profit du « développement durable » (en soi expression qui donne à réfléchir) et d’une production exponentielle de nouvelles technologies comme d’une hyper consommation effrénée masquée par un pieux discours à teneur écologique.

Le virus de la covid quant à lui ne cesse de muter, sa prolifération parait être sans limite et son identification est compliquée par la pluralité de ses expressions. Il échappe à la technique dont on pense pourtant qu’elle peut tout maîtriser. C’est peut-être là qu’est une des formes criantes tant de la vulnérabilité des super prédateurs que nous sommes, que d’une forme de réversibilité de nos modes de consommation : consommation de soi, de l’autre, de la Nature, de l’espace géographique…

 

Le virus nous contamine sur le même registre que nous contaminons tout azimut : de manière exponentielle et irréversible. Il y a là quelque chose de fatal . De plus, il semble qu’avec cette idée de vaincre la maladie «  on vit dans l’illusion que quelque chose aura un terme, prendra alors un sens, permettra rétrospectivement de restituer l’origine et, avec ce commencement, autorisera le jeu des causes et des effets » ;( Jean  Baudrillard in « mots de passe »).

 

Il y a là, dans la perspective de maîtriser le virus comme notre environnement  l’idée perverse d’une forme de d’immortalité comme légitimation du déni global auquel l’homme semble aspirer.

 

 Marc Bozec.



31/01/2023
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