Contrat zéro (09/08/13)

 

La Grande –Bretagne vient de mettre en place un contrat des plus significatifs : le contrat zéro heure.

Il s’agit, pour celui qui en est l’objet (et c’est le cas de le dire), d’une mise à disposition de l’entreprise, sans pour autant avoir de garantie de travail…

Le but avoué, de lutter contre le chômage, a quelque chose d’ubuesque.

L’effet est sidérant : soit le chômage et donc l’absence, la privation de travail, soit le contrat zéro heure et donc l’absence ou la virtualité du travail qui est loin d’en être l’assurance. La présence sur le lieu de travail, en début de journée est obligatoire : il s’agit d’un contrat basé sur l’aléatoire et la flexibilité absolue.

Ne serait-ce pas là un des prémices d’une annonce d’un degré zéro de la valeur humaine : déni, non reconnaissance, dévaluation, assimilation à une variable : voilà l’homme engagé un peu plus dans ces flux virtuels qui font aujourd’hui l’économie, et qui semble tendre inexorablement vers une réduction encore plus accentuée de la valeur des individus.

 L’humain comme une connection potentielle sur un mode binaire. C’est déjà le principe de fonctionnement des plus gros moteurs de recherche sur le net : multiplier les connections dans un labs de temps très court, réduire le langage, le maîtriser, ce pour gagner en retour encore plus d’argent. C’est aujourd’hui le fragment dans son expression immédiate, en tant que sollicitation et réponse, qui fait la fortune d’un géant comme google.

Voilà qui ne manquera pas de discréditer un peu plus la valeur du symbolique, et par la même celle de l’humain qui à ce régime là finira bientôt par ne plus avoir qu’une pensée réflexe des plus limitées…

 

Marc Bozec.



11/08/2013
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