Certes houellebecq est nul...(04/04/13)

« S’approprier la banalité, le déchet, la médiocrité comme valeur et comme idéologie » disait Jean Baudrillard en parlant de la démarche de l’art contemporain.

Il semblerait que le propos puisse s’appliquer à notre « poète décadent » ou prétendu tel.

Il revendique la fin, l’annonce d’une fin : peut-être la fin du sens, du sens intentionnel, pour une écriture automatique et pulsionnelle, fragmentée, et chargée de la banalité et de la trivialité du quotidien.

Houellebecq s’illustre dans le jeu(ou le je) du nul, de ce qui s’annule dans la prétention paradoxale d’une référence  à la poésie du 19ème siècle.

Mais surtout Houellebecq joue du Houellebecq, voire du déchet de Houellebecq, un Houellebecq sacralisé par soi-même, par la pauvreté du langage contemporain dont il se nourrit, et par des médias qui n’ont pas grand-chose à dire sinon que de prétendre à l’évènement, ce, quand plus rien ne se passe vraiment, quand tout s’annule à toute vitesse.

Y aurait-il un complot de la nullité ? Si tel est le cas, il est de grandes chances que le titre de ce court article volontairement provocateur ne serve notre chantre médiatique.

Grâce à lui, la poésie finira sans doute par être à la portée de toutes les bourses ou de tous les cons pour le paraphraser…

 

Marc Bozec.



04/04/2013
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