Et si le chat prenait le temps (30/01/13)

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, on peut douter que virtualité et temporalité soient conciliables.

Où, si elles le sont, la temporalité est pour partie amputée, marquée qu’elle est par un point d’origine, qui est celui de l’expression de la virtualité.

Aussi prospective qu’on la veuille être, la virtualité est placée sous le sceau de l’immobilité.

La temporalité qu’elle convoque est elle-même virtuelle : la modélisation suppose une saisie à des instants définis et ce sont les variables, les paramètres qui donnent l’illusion de la temporalité en faisant du lien entre eux. Et cela même si le modèle, ses expressions étaient localisables dans le temps, la virtualisation les extrait en les extrayant du réel.

C’est de la confrontation du réel et de « son double » que naît la perspective et l’illusion d’une temporalité : c’est l’expression d’un temps doublé, virtualisé, et qui serait en accord avec le temps du réel. Utopie ou uchronie ?

Notons en passant que le temps n’a pas bonne presse et que nous n’avons de cesse de tenter de nous en affranchir.

Alors la virtualité comme ex-voto, comme conjuration du réel inscrit dans le temps, serait-elle l’expression de notre finitude refoulée ?

A n’en pas douter, elle est l’espace d’expression optimal de la fragmentation.

 

Marc Bozec.



30/01/2013
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