Emotion.(21/07/12)

Excès, pulsion, consumérisme, affect et émotion sont les principaux ingrédients de la fragmentation.

On constate d’emblée que ce  sont des éléments plutôt instables et qui ne facilitent pas la lecture de la « cartographie » du nouveau sujet.

Ce sont, me dira-t-on, des éléments qui de tout temps ont servi de moteur à l’humain. Certes, mais ils étaient compensés, régulés par l’appartenance à des communautés de vie structurées par la loi, les lois.

Le consumérisme est un phénomène plus récent qui illustre bien un recentrage particulier sur l’individu, et cela même s’il a induit un comportement de « masse ».

L’élément le plus instable, et qui est amené à motiver les conduites sociales à venir, c’est l’émotion.

Il est fort à parier qu’elle sera déterminante dans les nombreuses transgressions à venir que l’on aura tôt fait d’observer.

L’émotion s’exprime dans l’immédiateté et les nouveaux « réseaux sociaux » ont tôt fait de la relayer. Le politique aura fort à faire face à une capacité de réaction et de mobilisation qui va peu à peu exclure toute possibilité réflexive dont on sait qu’il faut qu’elle s’inscrive dans une temporalité apaisée. C’est une fragmentation radicale et généralisée qui risque d’agiter en permanence le devenir de nos sociétés. En soi, l’émotion se décline  sous forme d’un fragment comportemental lourdement chargé et significatif dont l’un des  paradigmes est l’immédiateté d’un présent tyrannique. On peut compter sur le nouveau sujet pour en nourrir son quotidien.

 

Marc Bozec.



21/07/2012
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